Curieuse missive que les Français de l'étranger viennent de recevoir. Si on salue l'initiative de communication de la part de « notre » ministre, elle-même expatriée de longue date et ancienne élue à l'Assemblée des Français de l'étranger (AFE), ceci expliquant sans doute cela, on ne peut en même temps que regretter la langue de bois utilisée. En effet, si on se réjouit de la réforme des bourses, on s'étonne du mutisme sur la PEC passée à la trappe, de même que les « mesures de transition » pourtant promises. Quant à la modernisation de notre réseau consulaire (mise en œuvre par le précédent gouvernement et dont je partage les grandes orientations) pourquoi ne pas dire simplement que, pour l'Europe, ce sera une réduction de la voilure et que des postes continueront à fermer. Enfin, que se cache derrière ces mots de « refonte à l'échelon local de notre représentation », une réforme de l'AFE comme l'appellent de leurs vœux les élus ou, plus prosaïquement, sa fin comme le souhaite l'administration qui voit en eux des empêcheurs de danser en rond dans les circonscriptions ? Une lettre aussi « bateau » ne peut être qu'un coup d’épée dans l'eau.
(cliquer sur la lettre pour l'agrandir)
