Anthropologues et psychanalystes voient à l'œuvre de puissantes forces inconscientes dans le conflit qui oppose François Fillon et Jean-François Copé.
Dans un ouvrage sur la psychologie des hommes politiques,
Jean-Pierre Friedman, psychanalyste, écrivait que «le pouvoir est une
maladie mentale» (Du pouvoir et des hommes, Michalon, 2002). «La
guerre actuelle à l'UMP en est une nouvelle illustration, déplore-t-il.
Nous ne sommes plus à l'époque du poison et des coups de poignard, mais
on voit là que les ressorts sont les mêmes. Deux hommes, issus de la
même famille, veulent à tout prix le pouvoir et leur pulsion a pris le
dessus sur leur intelligence. Il est évident que leur attitude est
suicidaire, mais c'est comme s'ils se disaient: “Je préfère détruire le
parti que de ne pas être le premier.” L'UMP
voulait opposer un homme fort à François Hollande, qualifié de “mou”.
Au lieu de ça, il aura un président contesté, affaibli et
décrédibilisé.» Lire la suite