Assemblée des Français de l'étranger : le secrétaire d'État s'emporte...

La semaine de session de l'AFE (5-9 octobre), qui réunit à Paris 90 conseillers venus des quatre coins du monde, et dont chacun s'accordait à souligner qu'elle avait été studieuse et riche en propositions, devait s'achever par l'intervention du secrétaire d'État aux Français de l'étranger, Mathias Fekl.
Après une allocution sans grand intérêt ni relief, vint le moment du traditionnel échange avec la salle. Alain-Pierre Mignon, le président du groupe Alliance de la droite, du centre et des indépendants n'eut pas le temps de terminer sa question sur le suivi des pédophiles qui rentrent en France après un internement à l'étranger, qu'il fut sèchement interrompu par M. Fekl qui, sur un ton peu amène, s'énerva que « c'était une question politique et qu'il n'y répondrait pas » argumentant « qu'on n'était pas en campagne électorale ». Fermez le ban ! Circulez, il n'y a rien à voir !
Stupeur dans l'Assemblée...
Quelques minutes plus tard, nouvel emportement du ministre et vif échange avec Régine Prato, élue en Égypte, à propos du statut des conseillers, notamment de l'absence de la mention « République française » sur les cartes d'élu, une revendication légitime pour des élus au suffrage universel direct, d'autant que les cartes de conseiller consulaire sont émises par les consulats ! Nouveau refus de M. Fekl, catégoriquement et vertement exprimé !
Pour bien comprendre l'enjeu de l'exigence des conseillers, c'est qu'une carte d'élu sans la mention « République française » n'a aucune utilité (certains conseillers se sont même vu refuser l'entrée du Centre de conférences du MAEDI – où siège l'AFE – sur présentation de leur carte d'élu AFE !!).